Cette intervention se pratique, la plupart du temps, sous péridurale. Cela permet à la maman d'être tout à fait consciente et de pouvoir accueillir son bébé à la naissance. L'anesthésie générale est réservée au cas d'extrême urgence, aux futures mamans qui présentent des contre-indications à la péridurale ou à celles qui refusent de vivre en direct cette intervention chirurgicale. L'anesthésie générale retarde de quelques heures le premier contact avec votre bébé.

La césarienne : les causes

La césarienne permet, tous les jours, de sauver de nombreux bébés. Des grands progrès ont été faits dans le dépistage de la souffrance fœtale et les médecins décident plus souvent qu’avant de procéder à une césarienne. Dans de nombreux cas, la césarienne doit être considérée comme un véritable sauvetage pour le bébé.

Les causes sont trop nombreuses pour les citer toutes. On peut toutefois envisager quatre types de situations où la césarienne s'avère inévitable :

• La césarienne peut se programmer très en amont. Cela se produit lorsque, par exemple, votre bassin présente une déformation osseuse. Ou bien en cas de placenta prævia, ou votre bébé s'avère trop gros ou si vous avez déjà eu deux césariennes...
• La césarienne dite “facile”. Ici, l’accouchement par voie naturelle est possible, mais s’annonce plus difficile car votre bébé se présente par le siège ou par l’épaule. Certains médecins proposent systématiquement de faire une césarienne.
• L'imprévue. Elle est décidée lors du travail devant l’apparition d’incidents tels que la souffrance fœtale, l’arrêt de la dilatation du col, la procidence du cordon ou en cas de très grande prématurité (afin d’éviter à un bébé très fragile l’épreuve de l’accouchement), en cas d’hémorragie ...
• Lorsqu’il y a une obligation d’interrompre la grossesse avant terme si la poursuite en est dangereuse pour la vie de la future maman ou de son bébé. En cas de toxémie gravidique ou de diabète, par exemple.

Une intervention chirurgicale

Bien que banalisée, la césarienne reste une intervention chirurgicale qui se déroule au bloc opératoire et qui impose certaines règles :

• la pose d'une perfusion de sérum glucosé
• on vous rase le haut du pubis
• le ventre est badigeonné d’un produit antiseptique
• on vide votre vessie à l’aide d’une sonde
• l’équipe anesthésiste vous assiste en permanence

Le chirurgien lave ses mains, s’habille de façon stérile et dispose autour de vous de grands tissus stériles qui vont délimiter le champ opératoire. Le chirurgien incise la peau et les muscles de la paroi abdominale pour parvenir jusqu’à la cavité abdominale. Votre utérus est alors incisé dans sa partie la plus fine et l’on peut extraire votre bébé. Il faut compter environ dix minutes entre l’incision de la peau et la naissance de votre bébé.

Ensuite, on retire le placenta de l’utérus et on l'examine afin de s’assurer qu’il ne reste pas un fragment de placenta ou un morceau des membranes collé dans l’utérus . Enfin vient le moment de recoudre les différentes couches incisées : l’utérus, la paroi abdominale puis la peau. Ce temps de la réparation dure environ 30 minutes.

Vous aurez une fine cicatrice horizontale au niveau des poils pubien. Il peut toutefois arriver que le chirurgien doive inciser dans le sens vertical.

La césarienne : côté bébé

Elle ne présente pas d’inconvénients pour le bébé qui naît la tête bien ronde et les traits bien reposés. La césarienne impose simplement une aspiration plus soigneuse de ses voies respiratoires encore chargées de liquide amniotique. En effet, lors d’un accouchement par voie basse, la pression que votre bébé subit lors du passage dans le bassin a pour effet de vider ses poumons du liquide. Or il ne subit pas cette pression lors d’une césarienne. C’est pourquoi, la présence d'un pédiatre s'impose en salle d’opération.