Manifestation spectaculaire de colère, de rage, de douleur, de frustration, de contrariété ou de peur, le spasme du sanglot aboutit à l'évanouissement et à la perte de connaissance réversible. Cette situation est assez traumatisante et surprenante pour celui qui y est confronté.
Le spasme du sanglot représente la cause la plus fréquente de syncope chez les tout-petits de 5 mois à 3 ans. Ne le confondez pas avec une crise d'épilepsie, une spasmophilie ou autres. Il ne s'observe plus après l'âge de 6 ou 7 ans.
La forme bleue est la plus fréquente: votre tout-petit paraît asphyxié par la crise. Il hurle, reprend de moins en moins bien son souffle puis, plus aucun son ne sort de sa bouche. Son visage prend une couleur bleu-violet. Bébé ne respire plus et son aspect cyanosé s'intensifie. Si l'apnée se prolonge, votre bébé tombe en syncope. Il devient mou et inerte, ses yeux sont révulsés. Après quelques secondes ou quelques minutes (au maximum), toutefois, il retrouve son souffle et reprend connaissance.
La forme pâle est relativement exceptionnelle: elle est provoquée par une frustration et se caractérise par l'absence de cri en début de crise. L'enfant devient brusquement pâle sous le coup de l'émotion et perd connaissance. Il s'agit d'une syncope par arrêt cardiaque.
Après une crise, l'enfant qui a perdu connaissance, revient à lui souvent très fatigué. Il faut le laisser se reposer. Ne vous précipitez surtout pas sur lui en hurlant. Il faut éviter de s'affoler. Apposez une lingette légèrement humidifiée d'eau froide sur son visage et rassurez votre enfant sur ce qu'il vient de vivre sans tomber dans la surprotection à outrance au risque que votre tout-petit profite aisément de ce regain d'attention. Garder son calme est sans doute le meilleur conseil que l'on puisse vous donner. Votre anxiété pourrait en effet risquer d'accentuer son trouble.
En principe, si spectaculaire soit-il, le spasme du sanglot est sans gravité. Toutefois, la consultation d'un médecin généraliste ou d'un pédopsychiatre s'impose. Celui-ci posera un diagnostic clair et prescrira, dans certains cas, des calmants ou d'autres remèdes (d'ordre homéopathique ou autres). Mais il essaiera avant tout de comprendre avec vous ce qu'il se passe et quelles émotions ont pu entraîner cette crise.