Les troubles du sommeil

• Normalement, un bébé de cinq mois n'a plus besoin d'un repas au milieu de la nuit. Mais nombreux sont ceux qui ont gardé cette habitude. Bébé se réveille alors à heure fixe et ne peut se rendormir sans avoir bu son biberon. En réalité, il n'a pas faim mais croit qu'il a besoin de ce repas supplémentaire pour se replonger dans son sommeil. Petit à petit, il ne fait plus la différence entre les sensations de faim et de sommeil. Un cercle vicieux s'installe alors.

• De même, un bébé qui s'endort paisiblement dans les bras des parents avant d'être remis dans son lit se réveille brutalement au milieu de la nuit, complètement désorienté parce qu'il ne retrouve pas les circonstances de son endormissement. Il se sait alors pas de rendormir seul et réclame ses parents à grands cris.

• Par ailleurs, si maman recommence à travailler et culpabilise, bébé ressent son inquiétude et sa culpabilité. Il ressent de manière plus aiguë ce malaise lorsqu'il se retrouve seul dans son lit et réclame maman à grands cris.

• Il se peut également que bébé puisse encore être sous influence d'excitants. S'il subit le tabagisme passif de ses parents. S'il est encore nourri au sein alors que maman fume, boit beaucoup de café ou des boissons alcoolisées.

• Certains bébés peuvent souffrir de troubles du sommeil simplement parce qu'ils sont trop fatigués d'avoir été trop sollicités par des parents incapables de les laisser souffler pendant la journée.

• Certains parents ne respectent pas le rythme normal de leur bébé en le réveillant au milieu d'un cycle de sommeil pour aller à la crèche, chez la gardienne (travail oblige) ou pire encore aller chez des amis ou faire des courses.

• Dans un souci de trop bien faire ou par inquiétude, certains parents se précipitent au moindre cri ou geignement de leur bébé et le réveillent en pleine période de sommeil et perturbent complètement ses cycles.

• Les tensions familiales peuvent réellement perturber le sommeil de bébé.

Les solutions

• Respectez le plus possible le rythme de bébé et lui offrir un environnement familial calme, serein et très affectueux.

• La solution la plus efficace (mais pas la plus agréable) est de s'abstenir de toutes interventions après avoir donné à bébé les conditions d'un bon endormissement. Des rituels : musique, chanson, doudou, mots doux, ... Il va pleurer une nuit, peut-être deux ou trois puis il apprendra à se rendormir seul. C'est parfois déchirant pour une maman d'entendre pleurer son bébé et de se retenir d'aller le prendre dans ses bras. Cependant ce sont ses futures nuits et l'équilibre de toute la famille qui sont en jeu. Par contre, il est certain que si ces réveils sont occasionnels et les cris « douloureux », il faut aller voir ce qu'il se passe (fièvre, vomissements, ...)

• Certaines familles optent pour le co-sleeping, c'est-à-dire prendre bébé dans son lit “seulement le temps que tout le monde récupère”. Le problème, c'est qu'en optant pour ce remède, bébé perd l'autonomie de sommeil qu'il avait réussi à construire jusque là. Mais ce qui est certain, c'est que des parents au bord de la crise de nerf sont bien pires pour l'équilibre de bébé que le partage, pour un temps, du lit des parents.

• Ne jamais donner de sirops pour dormir, de tranquillisants ou de somnifères.