Les allergies (ou les intolérances) alimentaires sont une réaction immunitaire excessive contre une substance étrangère considérée à tort comme ennemie, et appelée alors allergène.
Concrètement, l’organisme ne tolère pas un aliment ou une partie d’aliment.
Les causes sont multiples :
Autant de facteurs auxquels s'ajoutent des données environnementales, qu'il s'agisse de taux de pollution ou de pollen dans l'air.
Les allergies surviennent le plus souvent chez ceux qui ont une prédisposition génétique, appelée atopie. Mais l'hérédité ne fait pas tout. Pour que les symptômes se déclenchent, il faut encore que l'enfant atopique rencontre ces substances particulières.
La réaction allergique survient rapidement après l’ingestion, entre quelques minutes et 4 heures. Plus ou moins graves, les symptômes d’une allergie chez le bébé varient selon les cas :
L’intolérance alimentaire se manifeste souvent de manière tardive. Si votre enfant souffre d’otites, de rhinites, de bronchites ou problèmes ORL à répétition, consultez un allergologue sans tarder. Pour exemple, une rhinite allergique à tendance à s’aggraver au fil des mois ou des années et peut se transformer en asthme.
L’allergologue utilisera le plus souvent la technique du “prick-test”, qui consiste à déposer une goutte d’allergène sur la peau de l’avant-bras ou du dos, et à la faire pénétrer à l’aide d’une micropointe. Si une rougeur ou un gonflement apparaît dans le 1/4 d'heure, l’allergie est avérée.
Pour vérifier les résultats, le médecin peut éventuellement demande des tests biologiques complémentaires, effectués en laboratoire à partir d’une prise de sang. Un test cutané ou sanguin positif pour un allergène a plusieurs significations :
Les aliments le plus souvent incriminés sont:
En règle générale, on conseille pour prévenir les risques de ne pas négliger l’allaitement maternel et d’éviter de diversifier l’alimentation de façon inconsidérée, surtout pour les aliments allergènes. Introduisez toujours un nouvel aliment par de petites doses pour permettre d’éviter une réaction brutale.
Il faut respecter les conseils donnés par les allergologues en matières de diversifications alimentaires et respecter l’introduction :
Ce que l’on sait traiter, c’est la réaction allergique en elle-même, grâce à un antihistaminique, voire un corticoïde, on peut atténuer les effets. En revanche, on ne dispose d’aucun médicament pour s’attaquer à l’allergie elle-même. Le seul traitement efficace est donc de supprimer de l’alimentation les allergènes, une fois qu’ils sont clairement identifiés.
Lorsque la liste des interdits est établie, il faut alors s’atteler à la lecture des étiquettes. Ce n’est pas simple, parce que les allergènes n’apparaissent pas forcément sous leur nom commun. Par exemple, les termes “caséine” et “lactose” cachent des protéines de lait. Derrière les mots “ovalbumine”, “lécithine” ou “protéines animales”, il peut y avoir de l’œuf. Et face à une inscription “huile végétale” ou “protéine végétale”, se cache parfois de l’arachide.
Heureusement, la guérison spontanée est souvent au rendez-vous. Dans 90% des cas, l’allergie au lait de vache guérit à partir de 2 ans. Pour l’œuf, c’est souvent à partir de 3 ans et il y a bon espoir pour l’arachide.
Les allergènes sont constitués de différentes protéines allergisantes, et certaines se retrouvent dans des substances végétales ou animales de familles proches ou parfois même éloignées. Par exemple, de nombreux enfants allergiques au lait de vache le sont aussi au lait de soja. De même, il arrive parfois qu’un enfant allergique aux noisettes le soit également au pollen de noisetier.