Il existe différentes manières de gérer le problème : récompenser, punir, coller des autocollants, soudoyer, menacer… Mais rien ne fonctionne vraiment à long terme. Et aucune de ces méthodes ne résout le problème du refus de goûter de nouveaux aliments.
Que faire alors ? Prononcer les sept mots suivants : « tu n’es pas obligé de manger »
Est-ce réellement si simple ? Eh bien… oui et non. Pour obtenir un réel résultat, un certain nombre de conditions doivent être satisfaites : ce sont les parents qui contrôlent ce que l’enfant mange et quand, l’enfant détermine uniquement si et combien il compte manger. Vous devez manger tous ensemble, en famille, pour que l’enfant puisse voir que les parents mangent eux aussi le repas.
En tant que parents, vous devez également veiller à ce qu’il y ait toujours sur la table quelque chose que votre enfant aime et va manger, et que vous pourrez combiner à des ‘expériences’. Dissociez par contre le dessert ou le petit bonbon du repas en soi.
Ne lui mettez pas la pression pour qu’il goûte, ne l’obligez pas à manger un certain nombre de bouchées. Et, surtout, pas de stress, de discussions ou de drames autour de l’alimentation. Ou, du moins, moins que d’habitude… Parce que, de toute évidence, votre enfant ne va pas vous emboîter le pas immédiatement ou toujours se laisser faire tranquillement. Rien de neuf sous le soleil ;-)
« Chez nous, cela a bien fonctionné. J’ai ainsi découvert que mon enfant ne mange pas beaucoup le soir, quoi que je mette dans son assiette. Je prépare des repas sains et suffisamment variés le matin et le midi et je ne m’inquiète plus du souper. Et mon enfant n’a plus à se forcer à avaler quelque chose qu’il ne veut pas et respecte le message que lui envoie son corps », témoigne Leigh Anderson sur Scarymommy.
« Finis les drames et, pour ma part, je profite mieux de mon repas, même si mon enfant refuse son assiette. Il est évident que tout ne roule pas toujours comme sur des roulettes : tous les repas ne sont pas aussi attirants, présenter des légumes de manière attrayante n’est pas toujours facile et nous ne parvenons pas toujours à manger tous ensemble, en famille. Mais, en général, cela se passe très bien ».
D’où vient cette idée ? Elle n’est certainement pas nouvelle, mais est tirée d’un livre (américain) paru en 2000 : ‘Child of mone: feeding with care and good sense’. L’autrice, Ellyn Satter, est diététicienne et thérapeute familiale. L’idée s’implante de plus en plus parmi les diététiciens ainsi que dans les directives générales. Ainsi, Kind & gezin mentionne ce principe sur son site web.
De toute évidence, la théorie est toujours plus facile que la pratique. Il vous faudra peut-être trouver une autre technique si votre enfant rechigne à chaque repas ou ne mange pratiquement rien. Une diététicienne pourra vous y aider. N’oubliez pas non plus que l’adoption d’un tel système ne se fait pas du jour au lendemain (et requiert de la persévérance…) : les vieilles habitudes ont la peau dure (surtout lorsqu’elles sont drôles).
Cet article a été écrit en partenariat avec Mama Baas.