L’arrivée de bébé est souvent associée à l’image du bonheur ainsi qu’à un nouvel épanouissement pour les heureux parents. Et bien entendu, c’est le cas.
Mais ce que l’on ne met pas suffisamment en lumière, c’est à quel point il s’agit d’un moment charnière de l’existence. Tant pour la maman que pour le papa qui endosse de nouvelles responsabilités.
Alors que notre société idéalise l’image de la maternité, donnant l’illusion qu’il s’agit à peu de choses près d’un long fleuve tranquille, l’arrivée d’un enfant provoque un grand bouleversement au plus profond de notre être.
Des études ont montré que la grossesse et la naissance modifient le cerveau de la maman. Il s’agit d’une modification qui va contribuer au développement de ses capacités de protection et d’attachement vis-à-vis de son bébé.
En outre, à la naissance, l’importante présence d’ocytocine va provoquer chez la maman une sensation de bien-être qui va renforcer encore cet attachement émotionnel à son bébé.
Mais à la naissance d’un premier enfant, un autre phénomène survient également. C’est ce que la psychiatre américaine Alexandra Sachs appelle « la matrescence ». À l’instar des changements que nous vivons durant l’adolescence, une mutation de l’identité de la maman s’opère. Avec l’ensemble des incertitudes et malaises identitaires que cela peut entrainer. Cette mutation, on l’observe aussi chez les papas très impliqués. On parle alors de « patrescence ».
Les parents entrent alors dans une phase de transition et d’ajustements, que la psychiatre qualifie de phase de développement. Va alors s’opérer un cheminement, avec d’importantes remises en question et introspections qui vont mener, plus ou moins facilement, à faire le deuil de sa vie passée pour embrasser celle qui se trouve devant soi et dont bébé fait intégralement partie.
On peut dire que la naissance de bébé est un déclencheur d’une nouvelle manière de concevoir la vie avec lui.
Bien entendu, alors que tout tourne désormais autour de bébé, la vie poursuit son cours. Avec son lot de contraintes et de contrariétés : mauvaises nuits, fatigue, reprise du travail qui pointe à l’horizon, pression sociale de l’entourage, petits tracas physiques… Arrive alors le moment où l’on crierait haut et fort : « j’ai envie qu’on me laisse tranquille ! » et que l’on s’en veut de ne pas être le parent parfait illustré dans les magazines.
C’est là qu’il faut tenter de s’organiser un équilibre sans s’imposer le poids d’un quelconque jugement. L’idéal est alors d’arriver à exprimer sereinement ses sentiments et ses sensations. Même s’ils sont négatifs.
C’est une démarche que l’on peut faire auprès de son conjoint, de sa famille, de ses amis, mais également auprès de professionnels : sages-femmes, pédiatres, gynécologue, voire psychologues. Ceux-ci sont sensibilisés à ce phénomène périnatal et sont d’une aide précieuse pour aider à vivre cette importante mutation.
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Cet article a été écrit en partenariat avec Nestlé Baby&Me.