Deux cents bébés seraient victimes chaque année du syndrome du bébé secoué, véritable problème de santé publique. Une publication éditée par la Haute autorité de santé(HAS) donne à chaun les clefs pour mieux appréhender cette forme de maltraitance.
Pouvoir la détecter, c’est faciliter sa prise en charge et aider les parents à éviter ce geste qui consiste à secouer violemment son bébé de moins de un an. Des pleurs incessants, l’exaspération qui monte conjuguée à la fatigue peuvent conduire à tels agissements.
Pourtant, secouer son bébé n’est pas sans conséquences : ce geste violent – principalement le fait des hommes - entraîne des lésions du système nerveux parfois fatales. 10 à 40 % des bébés secoués décèdent. 50 % de ceux qui survivent gardent de graves séquelles. Et la majorité des enfants secoués ont moins de six mois.
Autre fait inquiétant : 50 % des parents récidivent. La HAS recommande une meilleure information des parents à la sortie de la maternité. Leur faire comprendre que les pleurs d’un nourrisson peuvent être difficilement supportables et peuvent conduire à des gestes violents leur permettrait de mieux gérer ces moments de stress intense.
La bonne attitude selon la HAS ? « Face à des pleurs prolongés sans cause d’un bébé, le réflexe à avoir est de le coucher sur le dos dans son lit et de quitter la pièce. Se ménager, se protéger, c’est aussi protéger le bébé. »