Quel bonheur pour un bébé de sucer son pouce ou sa tétine ! Il n’y a qu’à l’observer pour voir le plaisir qu’il prend à téter. Téter est un acte spontané, inné. Sucer son pouce demande, en revanche, une certaine maturité du système nerveux central.
Quand bébé arrive à mettre son pouce à la bouche, c’est déjà un petit exploit ! Les parents attendent d’ailleurs souvent ce moment avec impatience. Puis quelques semaines plus tard, les mêmes parents commencent à s’interroger… faut-il laisser bébé sucer son pouce ou sa tétine ?
Téter est une source immense de plaisir pour bébé, au moins jusqu’à ses 18 mois. C’est une excellente façon de se « réguler. Sucer l’apaise, le détend, le console de ses petites frustrations… Bébé va prendre son pouce ou sa tétine quand il a faim ou sommeil, après un gros chagrin, quand il est angoissé ou énervé.
En grandissant, sucer devient un réflexe, une habitude bien pratique pour surmonter les petits coups de blues ou la fatigue.
Pour les parents, cette manie enfantine peut être une source de stress : est-ce que bébé grandit bien ? Est-ce que ses dents ne vont pas être déformées par la succion ? "J'ai entendu dire que...", On m'a dit qu'à son âge..." ! Chacun a son avis. Qu’ils se rassurent ! 40 % des enfants abandonnent le pouce ou la tétine à deux ans. Même si la succion fait avancer les dents de devant, selon les orthophonistes, la question ne devient vraiment problématique qu’une fois les dents définitives en place.
D’une façon générale, à condition que l’enfant n’ait pas toujours la sucette ou les doigts dans la bouche, les psychologues s’accordent pour dire qu’il vaut mieux attendre que l'enfant exprime le souhait d’abandonner sa tétine ou son pouce.
Le contraindre à cette démarche est un peu brutal pour lui. La tétine soi-disant perdue, les vernis… sont des méthodes qui ne rendent pas l’enfant acteur de son développement. Mieux vaut qu’il y arrive seul, même si ça prend plus de temps. Mais c’est tellement plus gratifiant pour lui.
Dans l'idéal, le bambin devra cesser la tute et le pouce avant d'intégrer l'école, lorsqu'il sera en mesure de jouer avec ses petits camarades, communiquer avec eux et s'épanouir au sein d'un groupe sans substitut affectif.