L'endométriose est une maladie bénigne et hormono-dépendante, elle touche les femmes en âge de procréer.
Les règles, chez l'ensemble des femmes, est caractérisée par la migration des cellules de l'endomètre (muqueuse qui tapisse la face interne de l'utérus), ce sont elles, mélangées à du sang notamment qui sont expulsées et évacuées par le vagin. Chez certaines femmes, ces cellules sont également évacuées vers les trompes, elles s'éliminent généralement naturellement. L'endométriose se caractérise par la non-élimination et donc la greffe et la multiplication de ces cellules à des endoits inapropriés comme les trompes.
Les deux symptomes sont la douleur et l'infertilité (bien que l'endométriose ne cause pas toujours une infertilité) La douleur peut avoir lieu pendant les règles (la corrélation règles-douleur étant le symptome qui permettra de diagnostiquer le plus facilement l'endométriose), pendant les rapports sexuels, ou lors de l'émission des selles pendant la période des règles.
On peut malheureusement encore difficilement établir de lien de cause à effet, cependant on peut noter un certain nombre de prédispositions :
- Une malformation génitale
- Les facteurs génétiques
- L'hormono-dépendance
- Les facteurs immunitaires (certaines détruisent les cellules mal placées, d'autres pas)
La question « Vos troubles sont-ils correllés à vos règles » permettra de faire un grand pas vers le diagnostic de l'endométriose. D'autres examens médicaux pourront être envisagés :
- Recherche des marqueurs biologiques, par simple prise de sang (peu fiable)
- Examen clinique (toucher pelvien)
- Imagerie médicale (échographie pelvienne par voie vaginale)
- IRM
- Coelioscopie (prélévement de tissu ), mais opération lourde donc généralement utilisée en dernier recours.
Deux types de traitements, souvent complémentaires peuvent être appliqués:
Le traitement chirurgical, par cœlioscopie, c'est-à-dire l'excision des lésions endométriosiques.
Le traitement médicamenteux qui aura pour objectif de bloquer l'ovaire. Ainsi on pourra prescrire des progestatifs ou des injections d'analogues de la GNRH qui auront pour effet de bloquer l'hypophyse ou l'hypothalamus et mettre l'ovaire au repos, provoquant une « ménopause artificielle ». Parfois, prendre la pilule en continu peut suffire.
L'association de ces deux traitements permettent de limiter la propagation de l'endométriose, voire parfois de la bloquer. Cependant l'endométriose est une maladie chronique, on ne peut véritablement dire que l'on en est guérie.