Tout d’abord, il faut savoir que les troubles commençant par « dys » sont des troubles cognitifs. La dyspraxie est donc un trouble du développement moteur. Surtout en ce qui concerne l’apprentissage des gestes. L’enfant a dû mal à les coordonner, c’est pourquoi il vous semble maladroit. Des gestes simples comme faire ses lacets, des puzzles, tenir un crayon ou couper un morceau de viande peut s’avérer difficile pour un enfant souffrant de dyspraxie. Si ces tâches sont compliquées à réaliser au quotidien, c’est parce qu’elles demandent plusieurs choses : contrôler son corps, sa force, la contraction des muscles ainsi que la direction des mouvements.
L’enfant va également éprouver des difficultés pour écrire. Se concentrer sur ses mouvements et ce qu’il faut écrire, est un exercice pas évident pour lui. Cela va donc engendrer de mauvais résultats scolaires.
Voici une liste de quelques symptômes qui peuvent vous aider à reconnaitre un enfant souffrant de dyspraxie :
- Dysgraphie : difficulté à écrire, à prendre note rapidement
- Difficulté d’élocution
- Difficultés dans les gestes quotidiens : utiliser des couverts par exemple
- Difficultés pour coordonner ses gestes
- Troubles oculomoteurs : difficulté à suivre un objet des yeux
- Difficulté à se repérer dans l’espace
- Difficulté dans le sport, les travaux manuels
Afin de poser le diagnostic adéquat, il est nécessaire de consulter quatre personnes :
Upsychomotricien : afin d’évaluer les difficultés qu’éprouve l’enfant.
Un neuropsychologue : afin d’écarter un problème de retard mental
Un orthoptiste : afin de relever les problèmes de balayage visuel
Un neuropédiatre : afin qu’il pose le diagnostic final en se basant sur les résultats de tous les tests effectués
Le plus important est que la dyspraxie soit découverte le plus tôt possible afin de ne pas pénaliser l’enfant.
Malheureusement, il n’existe pas de traitement médicamenteux pour soigner la dyspraxie. Cependant, certains spécialistes peuvent aider l’enfant à mieux gérer ses problèmes. Les rééducations portent sur :
La psychomotricité (apprendre à mieux connaitre et contrôler son corps)
L’ergothérapie (précision dans les gestes, coordination œil-main)
L’orthoptie ( analyse visuo-spatiale)
« Un parcours du combattant commence entre les réadaptations, rééducations et adaptations pédagogiques ». Même si le parcours est long et difficile, il ne faut pas baisser les bras !
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