1. Le baby blues est un état d’hypersensibilité émotionnelle que connaissent pratiquement toutes les femmes qui ont accouché. Le corps subit en effet d’énormes bouleversements en très peu de temps. Après l’accouchement, les hormones jouent au chat et à la souris avec vous. Manque de sommeil, épuisement physique, production de lait et anxiété vous font perdre le nord et vous font douter de tout.
2. Plus de la moitié des femmes en souffrent entre le troisième et le sixième jour suivant l’accouchement.
3. Le baby blues peut durer de quelques jours (souvent deux ou trois) à quelques semaines. Il arrive parfois qu’il survienne après deux semaines.
Les symptômes sont variables selon les femmes et ne se manifestent pas tous simultanément.
Ce phénomène, dont le principal symptôme est un tsunami de larmes, est mieux connu sous le nom de ‘baby blues’.
1. Le baby blues est tout à fait normal. Aucun traitement spécifique n’est nécessaire, hormis un maximum de soutien, de compréhension et de réconfort.
2. Une femme avertie en vaut deux. Inutile de lutter. Vous savez qu’il va disparaître aussi soudainement qu’il est apparu !
3. Mettez à profit cette période pour vous faire dorloter et vous reposer un maximum. Faites appel aux autres pour s’occuper de votre bébé. Tentez de chasser votre inquiétude concernant la douloureuse épisiotomie que vous avez subie et les autres petits et gros tracas.
1. Une étude a démontré qu’il existe un lien entre le baby blues et la dépression post-partum : chez 20 à 25 % des femmes, le baby blues dégénère en dépression post-partum.
2. De 10 à 15% des femmes souffrent d’une dépression après l’accouchement. La dépression post-partum est une dépression qui survient dans l’année suivant l’accouchement. Elle a des conséquences sur l’attachement et l’interaction avec l’enfant.
3. Parfois, la dépression est associée à des plaintes d’ordre général telles que la fatigue, mais le fait de se lamenter que l’enfant pleure trop ou de se poser trop de questions concernant la manière de s’en occuper peuvent être d’autres signaux…
1. Le risque est plus élevé chez les femmes qui ont déjà souffert de dépression (25 à 30%) et ont été aux prises avec des troubles dépressifs durant la grossesse. Si vous avez déjà souffert d’une dépression post-partum, le risque de rechute est de 50%.
2. Une relation insatisfaisante peut également augmenter le risque.
3. Un soutien social inadéquat (une relation difficile avec sa propre mère ou l’absence de mère en particulier).
4. Ensuite, relativement souvent, les sentiments ambivalents et négatifs à l’égard de l’enfant, l’anxiété de ne pas savoir s’occuper de l’enfant, l’idée obsessionnelle de risquer de faire du mal à l’enfant, la crainte et les pensées suicidaires entrent également en ligne de compte.
Quelques semaines se sont écoulées depuis l’accouchement et vous vous sentez toujours incomprise, hésitante, épuisée ou irritable ? Vous doutez encore être une bonne mère ? Contactez votre médecin traitant. Et surtout, ne vous inquiétez pas : rechercher de l’aide et l’accepter constituent déjà la moitié du traitement.
Avec votre médecin traitant et/ou d’autres personnes de confiance, vous parviendrez à sortir de ce cauchemar pour retomber dans le rêve.
Par Dr Sofie Vanderoost – Médecin généraliste