La prééclampsie, appelée aussi toxémie gravidique, est une complication de grossesse relativement fréquente puisqu’elle concerne 5 % des femmes enceintes. Les futures mamans de moins de 18 ans et celles de plus de 40 ans ont plus de risques d’être concernées.
La prééclampsie se manifeste dans la plupart des cas au cours du troisième trimestre de grossesse mais ses causes, probablement liées à des facteurs immunologiques, sont mal connues.
Elle se manifeste par une hypertension artérielle, associée à une albuminurie et une rétention d’eau, des oedèmes, entraînant une prise de poids excessive.
Ainsi, si votre gynécologue constate une prise de poids excessive qui s’accompagne d’une hypertension, des examens complémentaires seront effectués : mesure du taux d’acide urique dans le sang, étude de la fonction rénale, du taux d’enzymes hépatiques…
La prééclampsie peut être à l’origine d’un retard de croissance intra-utérin de bébé et augmente le risque de mort in utéro. La mère risque de voir son hypertension artérielle augmenter avec des risques de lésions au foie, aux reins et au cerveau, parfois définitives. Une éclampsie ou un hématome rétroplacentaire peuvent survenir.
Elle justifie une surveillance médicale accrue de la future maman et de son bébé car les conséquences peuvent être graves. Un test d’albuminurie (une analyse d’urine effectuée avec des bandelettes réactives) sera pratiqué à chaque consultation prénatale.
Le traitement prescrit vise à faire baisser la tension grâce à du repos et des médicaments hypotenseurs. Une hospitalisation peut être nécessaire.