Une étude publiée par un journal américain a mis en évidence le fait que les fausses-couches augmentaient le sentiment de culpabilité chez les femmes.
Basée sur échantillon de 1 084 femmes, l'étude a établi que presque la moitié des femmes qui avaient subi une fausse-couche se sentaient coupables. 2 femmes sur 5 pensaient même qu'elles avaient fait quelque chose de mal, et la même proportion de femmes déclaraient se sentir seules. Un nombre important des répondantes ne comprenaient pas ce qui avait causé la fausse-couche. Mais 75% d'entre elles pensaient qu'un événement stressant pouvait en être la cause, 64% pensaient que c'était le fait d'avoir porté un objet lourd et 20% remettaient la faute sur l'utilisation d'une contraception orale. Un nombre plus alarmant encore, 57% d'entre elles répondaient qu'on ne leur avait pas donné de raison à leur fausse-couche. Tandis qu'un nombre important (20%) pensent que le style de vie (cigarettes, drogues, alcool) pendant la grossesse est la principale cause de fausse-couche.
Les auteurs de l'étude ont conclu:
"Les patientes qui ont subi une fausse-couche devraient bénéficier de plus de soutien de la part des professionnels de la santé ainsi que d'une aide pour en identifier la cause. Les professionnels de la santé ont un rôle important à jouer dans l'évaluation et l'information des femmes enceintes concernant les risques prénataux. Ils doivent aussi reconnaître et tenter d'empêcher les sentiments de culpabilité et de honte."
En juillet, Meghan Markle a fait une fausse-couche. Elle raconte et partage son histoire dans le New York Times du 25 Novembre dans un article titré The Losses We Share ce qui signifie : Les pertes que nous partageons. Son but ? Briser les tabous et faire face à la solitude qu'entraine ce genre d'événement tragique :
« Perdre un enfant signifie porter un chagrin presque insupportable, vécu par beaucoup mais dont peu de gens parlent. Dans la douleur de notre perte, mon mari et moi avons découvert que sur 100 femmes, 10 à 20 d’entre elles pourraient souffrir d’une fausse couche. Pourtant malgré le caractère commun et stupéfiant de cette douleur, la conversation reste taboue, criblée de honte (injustifiée) et perpétuant un cycle de deuil solitaire. »