Perdre du sang lors du premier trimestre est très fréquent. Il s’agit bien souvent de saignements vaginaux peu abondants. Deux origines naturelles et sans la moindre gravité :
La nidation a lieu 10 jours après la fécondation. En effet, en s’installant dans l’utérus, l’embryon peut provoquer de petits saignements pendant quelques jours. Ce sont des saignements qui ne sont pas graves !
Au moment normal de vos règles, votre corps peut continuer à produire des hormones, d’où des saignements similaires aux menstruations mais bien moins abondants. On les appelle souvent « règles anniversaires ».
Le col de l’utérus devient plus fragile durant votre grossesse. Il est donc possible de saigner légèrement après un examen gynécologique ou un rapport sexuel. Il n’y a aucune inquiétude à avoir donc. Ce phénomène peut se manifester dès le premier trimestre de grossesse mais reste toutefois plus fréquent en fin de grossesse.
Durant le premier trimestre, par précaution il est bien souvent recommandé de signaler tout saignement, même faible et à priori sans gravité à votre médecin ou à votre sage-femme. Il est important de consulter surtout si le saignement est abondant, car cela peut être le signe d’une cause plus grave.
Afin d’évaluer correctement l’intensité des saignements, les médecins prennent souvent comme référence des pertes durant 2 à 3 heures consécutives et imbibant une maxi-serviette, ou deux serviettes normales.
Les causes là aussi sont nombreuses comme un hématome déciduale marginal (le placenta s’est partiellement décollé sous l’effet d’un hématome) sans danger pour le bébé si diagnostiqué à temps.
Lorsque vous avez des pertes de sang, cela peut malheureusement être à l'origine d'une fausse couche, d'une grossesse extra-utérine ou encore d'une grossesse molaire.
Les pertes peuvent dans ces cas-là s’accompagner d’autres symptômes comme une douleur ou une crampe au ventre. C’est pourquoi il est important de consulter immédiatement, surtout si le saignement est abondant.
Durant le deuxième trimestre et le troisième trimestre, à moins que les saignements soient manifestement dus à un examen ou à un rapport sexuel, il faut toujours consulter, quelle que soit leur intensité. En effet, il n’existe aucune cause « naturelle » pouvant expliquer des pertes de sang à ce stade de la grossesse, il est donc impératif de voir un médecin.
Cela ne veut pas dire non plus que c’est forcément grave : les saignements peuvent venir d’un polype vaginal totalement bénin ou d’un petit fibrome utérin. Autre cause possible de saignements durant le troisième trimestre : un mauvais positionnement du placenta pouvant éventuellement conduire à un accouchement prématuré.