Au cours de l'hiver, de plus en plus de nourrissons se voient hospitalisés pour cause de bronchiolite. Cette infection pulmonaire virale (virus respiratoire syncytial) ou bactérienne engendre, en effet, une détresse respiratoire aggravée. Et malheureusement, il arrive que certains enfants récidivent fréquemment.
Ces virus se transmettent essentiellement par la toux, les éternuements et les mains souillées. Le virus survit une demi-heure sur la peau et plus de sept heures sur les objets et le linge. Son incubation dure entre 2 et 8 jours.
La bronchiolite commence comme une simple infection des voies respiratoires supérieures. À ce stade, elle ressemble donc à un rhume accompagné d’un peu de fièvre, le nez du petit coule et il tousse de façon sèche et inconstante. Puis la bronchiolite proprement dite s’installe, le virus gagne les voies aériennes inférieures (bronches, bronchioles).
Des difficultés respiratoires apparaissent lors des repas, la respiration devient rapide et superficielle, grésillante et sifflante parce que la musculature lisse de ses bronches est peu développée et ne lui permet pas, dans ces conditions, d’expulser les mucosités accumulées... Le petit enfant commence alors à boire de moins en moins bien et parfois même à rejeter ses biberons.
Cette mauvaise respiration s’accompagne de battement des ailes du nez dus au fait que bébé est obligé de les “creuser” pour parvenir à respirer. Mais le bébé est aussi agité, pâle et sa peau et ses muqueuses adoptent une couleur bleutée.
Il est impératif d'appeler le médecin car il est le seul à même de vous prescrire le traitement adéquat. Les antibiotiques ne sont d’aucun secours pour vaincre la bronchiolite, sauf en cas de surinfection pulmonaire ou d’otite.
Le traitement repose sur des séances de kinésithérapie respiratoire prescrites par le pédiatre. Il oriente généralement vers un kiné compétent proche de leur domicile. En fait, le virus (VRS) pénètre au fond des bronches et provoque une hypersécrétion de mucus bronchique qui peut entraîner la formation de bouchons, responsables d’une détresse respiratoire. Le travail du kiné consiste donc à désencombrer les voies respiratoires supérieures et inférieures.
Le praticien commence par désobstruer le nez de bébé en le mouchant. Ensuite, il appuie sur le thorax et l’abdomen avec ses mains, de façon à provoquer une toux spécifique qui fait remonter les sécrétions et désencombre les voies respiratoires. Ensuite, il conduit les glaires encombrantes vers l’arrière gorge.
Enfin, comme bébé est dans l’incapacité totale de se moucher, vous devez le moucher à l’aide d’un mouche-bébé vendu en pharmacie et drainer ses fosses nasales à l’aide d’un spray d’eau de mer désodée sous pression.
Si malgré le traitement prescrit par votre médecin, la situation s'aggrave ou si elle est trop risquée, comme dans le cas d'un nourrisson de trois mois présentant un risque d'apnée, l'hospitalisation devient absolument nécessaire. En outre, elle est obligatoire :
Il est possible de limiter les risques de contamination :
Ne fumez jamais en présence de votre petit ou dans une pièce dans laquelle il a l’habitude de se rendre.
Veillez à toujours vous laver les mains avant de vous occuper de lui,
Si vous avez un rhume, munissez-vous d’un petit masque de papier afin d’éviter une éventuelle contagion.